Petit retour sur le mois de février, avec un voyage inoubliable.
Alors que nous étions en train de terminer nos rendus (ou presque) nous nous sommes enfin décidées, Shane Nadine et moi, à programmer nos vacances de fin de semestre. Ayant une dizaine de journée devant nous, avons voulu nous éloigner un peu de Gliwice, histoire de nous dépayser.
Le choix du projet s'est porté sur la Roumanie, avec un passage obligé (géographiquement et logistiquement) par la capitale Hongroise; Budapest !
Vous pouvez directement retrouver l'album rangé à côté des autres, sur la gauche de votre écran. Le casting a été difficile, mais voici la crème de la crème... m'enfin ça fait près de 300 photos quand même !
ou
Lire le petit récit ci dessous avant de vous jetter sur les photos !
Un tel voyage, c'est tout d'abord beaucoup de train ! ça tombe bien j'adore ça, lire, regarder le paysage, prendre des photos, et surtout... beaucoup dormir ! Ce ne fut pas forcément confortablement car nous n'avons pas voté le budget "wagon couchette". De toute façon, nous aurions été dans tout les cas régulièrement réveillées par le manège des douanier et des contrôleurs.
Bref, après avoir traversé la Slovaquie et longé le Danube, attendu un changement à Budapest et inauguré notre premier train de nuit, nous sommes arrivées, au bout de 30 heures, à la capitale Bucarest.
Premières remarques, sortie de la gare, en pleine ville, c'est qu'ici on est au pays de la Logan, modèle que tous les taxis oranges ont adoptés. Deuxièmement : il semble qu'il y ait des soucis de déneigement. Certains trottoirs sont recouvert par 40 cm de neige, qui couvrent le verglas... créant un cocktail de gamelles explosifs. Pour marcher là dessus, les Roumains ne sont pas meilleurs que nous: le pays connait un hiver très rigoureux, et autant de neige dans la capitale est une première ! (Quelques jours plus tard, à Cluj et alors que la neige continue à tomber, on apprendra que la neige a coupé l'électricité à Bucarest. Il faudra trois jours pour rétablir le courant. Dans certaines provinces, le manteau neigeux atteints plusieurs mètres, recouvrant les maisons, et provocant de nombreux décès.)
Bucarest, arc de triomphe
Voilà pour la météo, en ce qui concerne la ville, je retiendrai une chose: Bucarest a un potentiel magnifique, cependant celui ci est loin d'être intelligemment exploité. La ville regorge de maison anciennes aux styles travaillés qui, si ce n'est pas déjà le cas, sont destinée à tomber en ruine. Nous avons même visité le palais de la presse libre, un immense bâtiment soviétique, vide ! Le bâtiment n'est plus fonctionnel, ou rappelait un passé trop douloureux, la rédaction qui l'occupait à déménagé. Nous avons érré pendant près d'une heure dans les couloirs et les cages d'escaliers vides, appréciant les volumes et la vue sur la ville... incompréhension. A noter évidemment le parlement, aux dimensions démesurées, à l'image de l'ego de celui qui oeuvra à son édification, le dirigeant soviétique Ceaușescu. La vieille ville est également très agréable. Concentrée entre les anciens remparts, on peut compter une dizaine de petites églises orthodoxes, que l'on découvre au détour d'une rue. Récemment réhabilité, on y trouve de nombreux bars, clubs et restaus branchés.
Brasov et le mont Tampa
Bucarest, c'est la plaine où coule le Danube, qui après avoir traversé de nombreuses capitales, se jette dans la mer Noire, au nord de Constanta. Prenant la direction de Brasov, c'est un autre paysage que nous découvrons, celui des montagnes Carpates, recouvertes de forêts, elles mêmes soigneusement soupoudrées de neige. Cette ville, pourtant une des plus grandes de Roumanie, est très agréable, on a l'impression d'une petite ville balnéaire. La ville historique est entourée d'une anceinte de remparts et de tourelles aux flancs des montagnes. Les stations de ski environnantes en font une ville très orientée vers le tourisme. D'autant plus qu'à quelques kilomètres se trouve une attraction incontournable: le château de Bran, plus connu pour avoir été le domicile du comte Dracula. Outre ce passage obligé, j'ai aimé l'église Noire et les églises orthodoxes, ainsi que notre ascension du mont Tâmpa à la tombée de la nuit, sans rencontres malencontreuse avec les ours qui heureusement hibernent à cette époque de l'année.
à Cluj, ambiance tropicale dans le jardin botanique, il neige dehors.
Après avoir traversé en maxibus le plateau de Transylvanie, nous avons mis les pieds à Cluj Napoca. On a tout de suite été marquées par le dynamisme. Tout est relatif bien sûr, mais un concert en plein air en février, c'est assez démonstratif ! A Cluj, il n'y a pas énormément de monuments à visiter, et surtout, nous arrivons à la fin des lei que nous avons convertis. Cela ne nous empêche pas d'aller à la rencontre des Roumains, qui nous racontent leur vie, leur désilusion et l'espoir d'une vie meilleure qu'il n'envisagent qu'à l'étranger, dans un autre pays, libre de toute corruption et répression. Détail amusant, on s'amuse à lire sur les bus de ligne "ratp" ou "navette Roissy Charles de Gaule", les Roumains n'ont pas pris les temps d'effacer les inscriptions des bus qu'ils ont rachetés.
Budapest sous un ciel bleu, parcequ'elle le vaut bien !
Après un énième train de nuit, nous terminons notre voyage par trois jours de visite de Budapest. Trois jours de déambulation dans cette ville magnifique, qui l'est d'autant plus que pour la première fois en dix jours, on aura une vraie belle journée avec ciel bleu et température frolant les 10 degrés ! Difficile de résumer en quelques phrases Budapest. En l'explorant, j'ai pensé bien sû rà Prague, de beaux bâtiment partout, (mais sans fresques sur les façades) des collines, un château, des ponts... Mais c'est surtout une ville marquée au fil de son histoire par de nombreuses cultures. Les Ottomans y ont laissé des bains et un gout prononcé pour le paprika, les Chrétiens leurs églises, monumentales ou troglodytes, les austrohongrois ont dessiné de belles avenue, les juifs une synagogue et des boutiques, les soviétiques... non rien de beau pour ces derniers !
C'est par un dernier train de nuit que notre voyage se termine. Pas forcément reposant, mais le but recherché, changer d'air, a définitivement été atteint !
Crédit photo : (Dark) Shane